Om LOMBARD : for Le Défi Quotidien “Fashion Victim?” – 30/01/2015 MAURITIUS

Ils scrutent les nouvelles tendances de près et se laissent aller à des ‘shopping sprees’. Les Fashion Victims sont ceux qui osent. Pour mieux comprendre ce qui les caractérise, nous nous sommes adressés à quelques passionnés de mode. David, le fashionisto décalé Les looks osés et décalés, David Stafford connaît. Styliste pour la ligne de vêtements Boy Groove, le designer a eu un pied dans le monde de la mode depuis l’enfance. Pourtant, même s’il est constamment à l’affût de nouvelles tendances et fait attention à son look, il n’est pas sûr d’en être une victime. « Je ne pense pas que le terme « fashion victim » soit approprié pour me décrire. Il est vrai que je suis la mode de près, mais je fais toujours le tri pour savoir ce qui me plaît, et crée mon propre style, selon mes goûts », confie-t-il. En outre, il souligne qu’être tagué de « fashionisto» ne le dérange pas. « Renvoyer cette image de ‘moddeur’, c’est aussi une astuce pour mettre en avant les vêtements qui sont commercialisés dans ma boutique », clame-t-il. Shalini Panchoo : Une shopaholic avertie Miss un jour, Miss toujours ! Shalini Panchoo, ancienne reine de beauté et Communication Executive au National and Productivity Council (NPCC), se bichonne toujours autant. En effet, la jeune femme assume pleinement son étiquette de Fashion Victim. Mordue de shopping et de gym, elle avoue qu’elle est aussi très dépensière. « Il m’arrive souvent de m’acheter des choses que je n’utilise jamais par la suite », confie la belle. Consciente que ses dépenses pèsent, elle dit néanmoins vouloir y remédier. Fan de chaussures, de vêtements et d’accessoires, elle compte contrôler ses dépenses et épargner pour de futurs projets. Om Lombard, le globe-trotter de la mode Dès qu’on parle de mode, Om Lombard est aux premières loges. Le mannequin et businessman arpente les boutiques du monde entier pour satisfaire ses envies folles. « Je voyage beaucoup. C’est pour cela que j’ai la chance de visiter des magasins dans plusieurs pays pour faire mon shopping. Que ce soit chemises, jeans ou chaussures, les nouveautés me font toujours craquer », confie-t-il. De plus, il avance que l’apparence compte beaucoup. Étant fréquemment sous les feux des projecteurs, l’esthétique occupe une place importante dans sa vie quotidienne. « S’épiler les sourcils ou le maillot, faire attention à ses ongles et ses cheveux n’est plus un réflexe exclusivement féminin », ajoute-t-il. Kelvin Suddason : Fashion blogger mais pas ‘victime’ Pour créer son lookbook, il pioche dans son dressing, fait des assemblages en fonction de l’occasion. Kelvin Suddason, étudiant en journalisme à l’Université de Maurice, est un Fashion Blogger. Son rôle est de créer des looks destinés à la gent masculine. Détenteur d’un blog dédié à la mode pour femmes depuis 2012, il s’est récemment recyclé en bloggeur pour hommes après s’être accordé quelques mois sabbatiques. C’est là qu’est né Mode-K, un site de mode exclusivement masculin. Dépendant des jours, du temps, du feeling, il crée des looks pour les beaux yeux de ses followers. Le but : inspirer et guider les internautes à s’habiller correctement, à petits prix. Ni métrosexuel et encore moins Fashion Victim, Kelvin Suddason soutient que ces deux termes sont loin de lui correspondre. « Faire l’effort de m’habiller correctement quand je sors ou le fait d’avoir un blog ne font pas de moi une Fashion Victim », avance-t-il. La Fashion Victim selon Danila Lacoste Pour mieux comprendre ce qu’est une Fashion Victim, nous avons fait appel à Danila Lacoste. Pour cette conseillère en image, ce terme fait référence à quelqu’un qui suit les tendances sans jugement. « C’est une personne qui suit aveuglément la mode et qui modifiera son look en fonction des tendances. La Fashion Victim n’aura pas son propre style vestimentaire, sa propre signature », avance-t-elle. Chez les messieurs, il ne faut surtout pas confondre l’homme Fashion Victim et le métrosexuel. Ce dernier mise davantage sur les produits cosmétiques et soigne sa condition physique et esthétique. « Le métrosexuel suivra probablement la mode, mais ne le fera pas aveuglément, à l’opposé d’une victime de la mode », précise la spécialiste. Elle évoque également l’existence d’une version moderne du métrosexuel. Appelés les ‘spornosexuels’, ils sont de ceux qui aiment se bichonner tout en conservant leur virilité. Ils accordent aussi une attention particulière à leur musculature et portent des tatouages. Nalini Aubeeluck, une trendsetter assagie Nalini Aubeeluck fait elle aussi son shopping à l’étranger. Chorégraphe et directrice du Nalini Dance Group, elle accordait plus d’intérêt à la mode autrefois. En effet, cette ancienne Fashion Victim s’est assagie au fil des années. « Aujourd’hui, je suis la mode de moins en moins. Je porte et j’achète surtout ce qui me plaît. Cela peut être une pièce très coûteuse ou une autre issue d’anciens stocks », avance-t-elle. Au lieu de se contenter de suivre, elle préfère s’imposer comme «trendsetter». Un choix qu’elle assume, d’autant plus depuis le lancement de sa ligne de vêtements. Texte Intégral Om LOMBARD for Le Defi Quotidien : 1.D'où te vient cet engouement pour la mode? Au delà de la "mode", qui évolue tout en s'inspirant en permanence du passé, c'est l'attirance pour la créativité, l'innovation, l'art de cultiver avec style - mon style - la différence qui depuis mon adolescence me passionne. C'est ce qui m'a toujours fait, de près ou de loin, suivre la - ou plutôt les - mode (s)! La Mode dans son ensemble, de l'Orient a l'Occident est une grande masse puissante et enivrante qui nous emporte presque tous à certains moments de notre vie en communauté où NOS HABITS SONT CARTES DE VISITES! 2.Lequel de ces deux termes te correspond le mieux: 'fashion victim' ou métrosexuel? Fashion Victim, la multitude de magasins, magazines, ici a Maurice et dans le monde que j'arpente a longueur d'année me pousse toujours autant a "craquer" pour la nouveauté, la chemise woaaaaw, le jeans qui déchire ou les shoes a tomber! Métro sexuel, sans penser l'être nous le sommes - presque - tous un p aujourd'hui! S'épiler le torse, se raser les dessous de bras, les jambes, n'est plus l'apanage d'une certaine catégorie d'hommes ou de sportifs mais un phénomène de société! Quelle fille craque pour une belle touffe sous les bras? Hahaha Plus sérieusement c'est vrai que quand on est exposé aux projecteurs on a tendance à vouloir être "parfait", même si la perfection n'est pas de ce monde lol, alors épiler ses sourcils, son maillot, faire attention à ses ongles, à ses cheveux n'est plus un reflex féminin mais bien masculin aussi... Si nos grands parents nous voyaient certains se retourneraient dans leur tombe! Pourquoi? 3.Selon toi, que veux dire être métrosexuel? C'est un terme qui défini un homme qui se préoccupe de sa personne parfois à l'extrême, à connotation un peu péjorative, à la base le citadin qui cultive son corps aussi bien côté muscles que côté vestimentaire... Et en 2015, on pourrait presque dire que l'Homme avec un grand H, est en passe de devenir Metrosexuel..! 4.Quelle est ta définition d'une 'fashion victim'? Simplement une victime de la mode et la je dois dire que je ne suis pas le dernier hehe! 5. As-tu un secret pour rester dans le coup malgré les années qui défilent? Bien sur! PHOTOSHOP lol Plus sérieusement l'environnement dans lequel j'évolue, les gens qui m'entourent, les concours de beauté auxquels je suis amené à être juge souvent m'obligent simplement et parfois inconsciemment à rester attentif à mon image... Être Modele et Personne Publique est extrêmement gratifiant et demande en retour de faire attention à l'image que l'on donne de soi... Et puis, quand on dit que l'on a toujours 20 ans dans sa tête, c'est plus facile d'y croire en s'habillant jeune. Source : Le Defi Quotidien 30/1/2015 - Mauritius Merci Om Lombard