Om LOMBARD – He’s got the look!!! by JOURNAL du SAMEDI – 03/2011 MAURITIUS

Indiscutable. “He’s got the look ». Mais l’homme des catwalks et des couvertures de magazines, s’il a aussi plusieurs cordes à son arc, cultive aussi des principes de vie pour être, pour lui-même avant tout, un modèle d’homme. De par son nom et le look on le donnera tout naturellement la nationalité indienne.  Originaire de la Côte d’Azur, il arrive à Maurice en mars 1979 pour une semaine de vacances. Vacances devenues permanentes car  la famille a le coup de foudre pour le pays et sa population et décide de s’y installer. Le petit Om poursuit ses études au Lycée Labourdonnais et se familiarise très vite avec la culture mauricienne et asiatique. C’est aussi au lycée français de Curepipe qu’il développera un penchant pour la scène. En 1990, il s’envole pour Pondichéry  pour étudier le commerce. Il étudiera également le droit par correspondance. Mais c’est par pur hasard que le jeune Om devient mannequin. C’est vrai qu’il avait de la famille déjà dans le monde du mannequinat à Singapour, qu’il passait beaucoup de temps à feuilleter les magazines de mode, qu’il ne ratait jamais un défilé quand l’occasion se présentait et qu’il rêvait beaucoup  de « défiler sous les flashes des photographes ». J’avais  19 ans, il y avait un mannequin qui devait faire une présentation qui est tombé malade à la dernière minute, et on m’a demandé de le remplacer. J’ai pas hésité, je me suis dit pourquoi pas ? A l’époque je n’avais  jamais encore fait de photos, par contre j’étais vraiment attiré vers le showbiz depuis mon enfance, je me suis dit que c’était une chance à saisir ». Il saisit sa chance, et les propositions s’ensuivirent. Défilés, spots publicitaires, ambassadeur de marques de parfum et d’habillement, cela dura une bonne dizaine d’années. « De très belles années, fantastiques », dit-il. Puis retour à la réalité. Car le mannequinat ne nourrit pas son Om. « J’ai dû arrêter, c’était dommage. Je me suis lancé dans un business d’immobilier à La Réunion », Mais quand on a été mannequin, difficile d’oublier la mode. A défaut de défiler et de poser pour les magazines, Om Lombard ouvre un magasin au GBS de Grand-Baie. « Om My God » propose des vêtements style chic et casual, à des prix abordables, dit-il,  pour hommes et dames.  «Je dessine ce qu’il y a dans ma tête et les stylistes se chargent du reste pour la réalisation », explique l’ex-mannequin. Om Lombard ne cache pas ses ambitions dans ce domaine. « Je souhaite faire une plate-forme avec les stylistes, les enseignes de mode et les agences de mannequin dans l’océan Indien. Ce sera une plate-forme d’échange d’expériences, d’organisation d’évènements  entre Maurice, la Réunion, Madagascar et les Seychelles. Je veux valoriser ce beau métier de mannequin », ajoute notre interlocuteur. Agent immobilier, propriétaire de magasin de mode, et voilà  notre homme qui se met dans la boulange, avec son frère Julien, plus précisément dans la fabrication du pain bio, une passion héritée de leur père artisan-boulanger. « C’est un atelier de panification qui se trouve à Grand-Gaube,  nous ne faisons pas de vente sur place nous travaillons uniquement sur commande », dit il. « La Provençale », la première enseigne pain bio à Maurice,  en propose toute une gamme : aux noix, aux olives et au fromage, aux graines sélectionnées et travaillées de façon traditionnelle. On trouve aussi une gamme de pains briochés sans beurre ni lait avec très peu de matière grasse. « Notre farine est authentifiée bio et nous utilisons des ingrédients de premier choix tels que du levain à l’ancienne, de l’huile d’olive première pression à froid, du sel non raffiné, du sucre roux et sans oublier que notre fabrication est manuelle», explique le boulanger. Tant d’activités disparates pour un homme. « La joie de vivre est mon moto, se plaindre de tout ce n’est pas pour moi ! J’aime la vie ! J’aime les choses simples. Lire écrire, penser, réfléchir et surtout agir ! » Les choses simples, comme l’élevage de canards et de pintades, la culture de légumes. Le tout à la mode bio cela s’entend. Mais il ne s’agit pas de consommer bio seulement, observe Om Lombard, « il faut aussi vivre bio », expliquant qu’il ne boit pas, ne fume pas, va le plus rarement possible en boîte malgré les nombreuses sollicitations. Et même aujourd’hui, quand on fait appel à son expérience et à ses talents, il se montre très exigeant avant d’accepter. « Je suis très sélectif, j’aime choisir ce que je veux promouvoir. J’accepte quand le produit ou le service à promouvoir répond à mes valeurs et à mes principes de vie ». Fils de pub, mais pas à n’importe quel prix !    Om, qui est tu ? Ø  T’habites ou ? Dans les avions!!! Enfin à mi-temps, le reste à Grand-Gaube, Ile Maurice!! Ø  T’es quelqu’un de très mobile, cela te dérange pas à la longue ? En fait, le problème c’est que c’est le manque d’action qui me stresse !! Heureusement ça ne m’arrive jamais vu le nombre de choses que j’entreprends et pour lesquelles je prends toujours un incroyable plaisir !! Ø  Que dis-tu à un jeune qui veut faire une percée dans le monde de la mode ? Déjà, de bien prendre conscience qu’il faut, en dehors de la chance qui est le facteur qui pèse le plus dans la balance, être sérieux, rigoureux, ponctuel, courageux et avoir des dispositions naturelles, comme être photogénique. C’est aussi avoir confiance en soi. A partir de là, il faut courir les castings, faire le tour des agences et bien réfléchir que le mannequinat n’est pas que faire un shoot et publier ses photos sur Facebook, mais un vrai métier qu’il est quasi impossible pour le moment d’exercer à plein temps à Maurice et donc de bien équilibrer son temps avec un travail concret à coté.   Tu sembles être quelqu’un de très humble, d’où vient cette sagesse ? Je suis de très près ce qui se passe autour de moi, de nous et dans le monde entier. Je pense vraiment que nous sommes trop préoccupés par nos petites affaires et que quand on ouvre vraiment les yeux on doit réaliser que nous avons la chance, pour la plupart d’entre nous, de vivre loin des zones ‘à risque’ de ce monde. De plus, je ne suis pas quelqu’un de superficiel, je ne fréquente pas les boîtes de nuit, les soirées « mondaines » malgré les invitations, je ne fume pas, ni ne bois. Mon nom Om est quelque chose de vrai et de fort pour les Hindous, je m’en inspire à chaque instant de ma vie et comme je le dis souvent, je préfère être un modèle d’homme à un Om modèle.  Je suis encore très loin de ce modèle. Ø  Si Om n’était pas mannequin, homme d’affaire, boulanger… Leader spirituel, dans le style de Gandhi,  ou du Dalai-Lama… Remarque, il n’est peut être  pas trop tard (rires). Plus raisonnablement, je vis vraiment une vie que j’aime, je remercie Dieu de me donner tout ce que j’ai, des gens merveilleux autour de moi, une famille géniale. Prendre conscience de ce que nous avons est déjà un pas fort vers la satisfaction et le bonheur !   Ø  La famille c’est important pour vous ? Le point central de mon équilibre, ma référence à laquelle je me réfère pour garder la justesse de comportement, même si j’ai toujours tendance à en faire plutôt trop que pas assez ! Ø  Un petit secret à partager ? Dans ce cas, ce ne serait plus un secret !! Allez, je me lance : Chaque fois que je quitte Maurice, je me déchire un peu le cœur…. Et à chaque retour, même après quelques jours, est comme une joie immense, invariablement !! C’est pourquoi je me vois mal vivre ailleurs ! Ø  Ta couleur préférée ? Le jaune, comme le soleil qui chauffe mon corps, comme la lumière qui illumine mon chemin et comme … la couleur de mon 4X4 !! Ø  Animal préféré? J’aime tous les animaux, car ils ont tous un point commun ils sont victimes de l’homme ! J’aime beaucoup les chiens, j’en ai  quatre !   Mimrose Nauzeer - [E-mail: mimrose.nauzeer@gmail.com]